Les Taolus

Les taolus sont d’une richesse technique et d’une complexité rare. On pense que leur origine provient des danses ancestrales chamaniques, et des danses rituels avant les grandes batailles pour se stimuler. Tous les styles traditionnels possèdent au moins un enchaînement, sinon des séries courtes de mouvements appelés “tangzi”. La modernisation des arts martiaux qui a débuté en 1912 pendant la période républicaine a donnée une importance grandissante à ces chorégraphies devenues dorénavant gymniques et qui ont acquis toutes leurs lettres de noblesses lors de l’instauration officiel du whushu comme sport national en 1949 par Mao Zidong.
A l’origine, les taolus était un moyen d’exercer le corps et de développer l’efficacité du mouvement du point de vue de la stabilité, de la coordination ou encore de la mobilisation de l’énergie. Ce n’était en aucun cas une préparation au combat.
Il existe une expression en chine qui dédaigne toutes les pratiques, nombreuses, qui sont spectaculaire et jolies à voir mais inefficaces en combat :”Poings fleuris, jambes de brocart”. Cette distinction entre technique de combat réel et art martial esthétisé, a toujours existé s’il on en croit le roman classique “au bord de l’eau”. Ce n’est qu’accompagné de méthodes de renforcement interne”neigong” et externe”waigong et cela appliqué au combat que le Wushu prend une dimension réellement martial.
Le Sanda ou sanshou

Le Sanda est une forme de combat libre; on peut aussi le qualifier de Kung-fu sportif ou de sport de combat ; par opposition au kung-fu traditionnel qui est un art martial. Le Sanda se caractérise par l’utilisation des poings, de jambes et des projections. Dans les années 70, le gouvernement chinois commence à promouvoir le Sanda pour mettre fin aux combats sans catégorie de poids et autorisant presque tous les coups, qui sont organisés dans les villes et les villages. Ces combats se gagnaient par K.O. ou par abandon. Les premiers tournois prennent leur essor dans les années 80. On peut même espérer voir un jour le Sanda comme discipline olympique. Un combat se compose de deux ou trois rounds de deux minutes chacun avec un arbitre central et quatre arbitres de coins comptabilisant les points. La tenue du combattant se compose d’un casque, d’un plastron, d’une paire de gants, d’une paire de protège tibia, d’une coquille et d’un protège dent.
Comptabilisation des points :
4 points : un coup de pied sauté visage
3 points : un coup de pied visage
3 points : une projection ou un balayage
2 points : une technique difficile réussie
2 points : un avertissement
1 point : une technique simple réussie
1 point : une sortie
Attaques et coups portés :
- Tête, cou, visage : seuls les coups portés par les pieds sont tolérés, les attaques de poing sont autorisées mais non comptées, la touche est interdite.
- Poitrine et abdomen : toutes les attaques sont autorisées sauf coups de coudes et coups de genoux.
- Bas ventre : attaques autorisées mais touches interdites.
- Membres supérieurs et inférieurs : attaques et coups portés autorisés sauf aux articulations, coups de pieds bas (low kick) autorisés.
Vocabulaire :
San : disperser, da : frapper (Sanda)
San : disperser, shou : main (Sanshou)
Toutes les regles du combat
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